Marc missed the flight

Le Parisien (www.leparisien.fr) is really a low brow
newspaper but has some nice human interest stories.

The following is about Marc who missed a rendez-vous with
destiny in not taking the fated flight he was
scheduled to take.

Earl

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« Je suis vraiment un miraculé »

Palaiseau (Essonne)


A QUELQUES METRES du domicile de la famille Vialet, dont les cinq membres
font partie des victimes du crash du Boeing, Marc, la trentaine, a les
traits tirés. Le regard dans le vide, cet habitant de Palaiseau (Essonne)
s'occupe comme il peut en rangeant son matériel de plage.

« Je dois la vie à un coup de chance, au hasard », lâche-t-il dans un
souffle.

S'il n'y avait pas eu un imprévu, vraisemblablement dû au remplissage des
avions, Marc aurait dû se trouver dans le même appareil que ses voisins. «
Je les connaissais de vue, murmure-t-il.

Il se trouve que nous avions choisi la même destination de vacances, sans
nous concerter. Je les ai reconnus sur la plage, en Egypte. Il y avait les
parents et leurs trois enfants. Mon retour en France était prévu par le même
vol qu'eux. Quand je vois toutes ces coïncidences, je me dis que j'ai
vraiment eu beaucoup de chance. »

« On sentait un malaise » Après avoir passé une semaine de vacances et le
réveillon du Nouvel An à Charm el-Cheikh, Marc rentre à son hôtel, vendredi
soir. Un simple message laissé à la réception l'informe, sans plus
d'explications, qu'il ne pourra pas prendre le vol prévu à 4 h 15 le
lendemain matin mais seulement le suivant, qui décolle trois heures plus
tard. « Je suis arrivé à l'aéroport à 4 h 45, raconte Marc. Je ne le savais
pas encore mais le crash du 737 venait de se produire, une minute avant. On
a passé la douane sans que personne ne nous dise rien mais, rapidement,
l'ambiance est devenue extrêmement curieuse.

Les personnels navigants étaient pâles, nerveux, bizarres. On sentait un
malaise. » Ce malaise s'accentue pendant les démonstrations des mesures
d'urgence (gilet de sauvetage, masque à oxygène, etc.) « Au lieu d'être
calme, souriante et rassurante, l'hôtesse bafouillait, hésitait... » Après
un vol sans problème, Marc reçoit un véritable coup de massue en arrivant à
Roissy. « Un ami m'a appelé sur mon portable et m'a demandé : T'es vivant ?

C'est là que j'ai tout appris. Très vite, j'ai contacté notre guide de
Charm el-Cheikh pour savoir pourquoi je n'avais pas pu prendre le vol
initialement prévu. Il m'a juste conseillé de remercier Dieu et m'a dit que
c'était mon destin ! Aujourd'hui, je suis vraiment un miraculé. »